Sur les pistes d'enduro

La section enduro de l'Union Cycliste de Monaco continue son bonhomme de chemin. Sous la houlette de David Fiorini, les enduristes sillonnent les pistes maralpines, françaises et mondiales. Et dorénavant, les plus jeunes d'entre eux pourront également rejoindre les rangs monégasques.
Si l'on se balade en forêt dans l'arrière-pays, il n'est pas impossible de croiser quelques cyclistes, casqués et armés de protections aux coudes et aux genoux dévaler des sentiers entre les arbres. Et pour quelques-uns d'entre eux, cela se fait avec un maillot rouge et blanc sur le dos. On peut y voir très clairement le logo de l'Union Cycliste de Monaco.
Au sein du club monégasque, si les "routiers" sont ceux que l'on croise le plus facilement, notamment chez les jeunes avec le groupe espoirs, les vététistes ne sont pas en reste. Car il est possible de pratiquer les trois disciplines phare du VTT à l'UCM, que ce soit la descente, le cross-country ou l'enduro. Et c'est d'ailleurs dans cette dernière qu'ils sont le plus nombreux. "L'enduro est né dans la région, dans les Alpes-Maritimes, et est aussitôt entré au club, au début des années 2000", note David Fiorini, le responsable de la section VTT de l'UCM. "Au fil des saisons, c'est un groupe d'amis qui a évolué. On se retrouvait sur les courses, on était 4-5 et des petits jeunes sont venus se greffer naturellement." Un groupe seniors donc, mais où les juniors étaient absents. Un point qui est en train de changer avec l'arrivée d'une section qui leur est dédiée.
Ouverture aux plus jeunes
Si le groupe seniors est assez complet, la relève désireuse d'intégrer le club n'avait jusqu'à présent pas de catégorie qui lui était dévolue. Mais la donne a récemment changé au sein des rangs de l'UC Monaco. "Ça s'est mis en place en mars dernier. Nous avons pour le moment deux petits jeunes, Emilio Bardini (11 ans) et Antoine Maganini (12 ans) et c'est Julie Duvert qui s'en occupe", explique David Fiorini. S'ils ne sont que deux pour le moment, la section n'étant ouverte que depuis quelques semaines, ils ne seront pas forcément beaucoup plus nombreux à terme. Car le club vise avant tout la qualité de travail. "Nous disposons d'un fourgon de 9 places, mais on voudrait pour l'instant se limiter à 6 enfants." Il faut en effet pouvoir suivre les jeunes lors des sessions d'entraînements.
Et pour le VTT, on ne reste pas en ville. Julie Duvert, leur coach, également licenciée au club et membre du groupe seniors, les récupère avant de les emmener à Sospel, où l'UC Monaco a un accord avec l'Association Sospel VTT. "Ici, il n'y a pas grand chose pour le VTT. A La Turbie, il y a beaucoup de pierres, ce n'est pas l'idéal pour faire découvrir ce sport aux petits. Et Sospel, c'est un peu le berceau de tout ça. Il y a des chemins partout, c'est super dynamique. On en a discuté avec Kieran Page, qui s'occupe de Sospel VTT, et il m'a proposé de faire un partenariat entre nos deux clubs", précise David Fiorini. Un échange qui permet aux jeunes licenciés de l'UCM de profiter des pistes de Sospel, mais pas que.
Pour Julie Duvert, qui a passé ses diplômes, cela lui permet également de découvrir une nouvelle facette de sa passion. Qui plus est aux côtés de Kieran Page, référence dans le milieu. "Cela fait des années qu'il fait ça et il m'aide un peu, comme sur les problèmes techniques ou la façon de prévoir un entraînement. C'est rassurant de pouvoir commencer comme ça", note la jeune femme de 23 ans. Et en matière d'entraînement justement, il y a de quoi faire. "L'idée est de les emmener sur un chemin pour voir un peu les points sur lesquels travailler. Le changement de vitesse, le positionnement des pieds en descente et dans les virages, comment appréhender une montée, toutes les choses basiques qu'on peut retrouver sur un terrain", détaille Julie Duvert. Et pour cela, l'enduriste prépare des exercices spécifiques, notamment en matière de freinage, de manière à utiliser aussi bien le frein arrière que le frein avant. "L'important est de les corriger sur les erreurs qu'ils font car ce n'est pas bon de les emmener rouler sans rectifier leurs points faibles."
D'autant que les objectifs fixés sont élevés pour cette section jeunes. S'ils seront ensuite appelés à intégrer le groupe seniors, une fois qu'ils auront choisi leur spécialité, ils pourront, plus tard, postuler à de plus grandes compétitions. "L'idée est de leur faire découvrir le VTT avec une approche de compétition. Ils vont apprendre tout ce qui est technicité, réglages et entretien du vélo, tout ce qui touche au b.a.-ba du vélo. L'objectif est d'essayer de découvrir un garçon ou une fille qu'on pourrait emmener aux Jeux des Petits États d'Europe", précise David Fiorini. "Mais ce sont eux qui choisiront la discipline dans laquelle ils se sentiront le mieux."