Guillaume Oversteyns, le sport comme exutoire

Fou de sport, Guillaume Oversteyns a longtemps porté les couleurs asémistes. Également policier et affecté à la sécurité de la famille princière, il s'investit toujours dans le sport monégasque, via l'Association Sportive de la Sûreté Publique.
Tennis, handball, padel, renforcement musculaire, le sport est une manière de vivre pour Guillaume Oversteyns. Il le dit d'ailleurs sans détour : "Pour moi, le sport est primordial. C'est un défouloir, j'ai besoin d'extérioriser les choses, de relâcher la pression." Il faut dire que le solide gaillard évolue dans un environnement propice au stress. Après avoir fait ses débuts à la Sûreté Publique il y a plus de 10 ans, Guillaume fait désormais partie de la division s'occupant de la sécurité de la famille Princière. "Le boulot est stressant parce que tu es toujours aux aguets, tu essaies de gérer pour que tout se passe le mieux possible."
En temps de Covid, les agents de cette division particulière ont dû, eux aussi, modifier leur manière de procéder. "On a eu une petite réorganisation du service, où notre but est de se croiser le moins possible, avec le port du masque et des tests réguliers. Les missions, elles, n'ont pas changé, si ce n'est qu'il y a beaucoup de gestes barrières, on porte le masque presque tout le temps", glisse Oversteyns. Et au boulot comme ailleurs, le sport a lui aussi été impacté par l'arrivée du virus. "Dans notre division, nous disposons d'une petite salle de sport. On pouvait l'utiliser sur nos semaines de travail, mais un par un, et il nous fallait tout désinfecter après utilisation".
Projets sportifs
Passé par le Groupe de Protection, de Surveillance et d'Intervention (GPSI) pendant plus de six ans, après moins d'une année à l'Unité de Police Générale (UPG), à l'issue de sa formation, Guillaume Oversteyns a choisi la police alors qu'il avait déjà rejoint la Principauté. Et cela grâce au handball. Car pendant plus de 10 ans, ce natif du Nord de la France, ce ''Ch'ti'' pour qui la parole donnée compte autant, si ce n'est plus, qu'une ligne écrite, a porté les couleurs de l'AS Monaco handball. Numéro 84 sur le dos, il a d'ailleurs évolué en Principauté avec quelques anciens partenaires venus, eux aussi, du nord, à l'image de Martin Cottarre. Et c'est avec un autre ancien qu'il a mis en place un projet pour la section handball de l'Association Sportive de la Sûreté Publique (ASSP). "Avec Nicolas Laronze, on a monté une section handball à la police. Il nous coache et on vise les championnats d'Europe police, avec un objectif de podiums, car on a une équipe très solide", précise Oversteyns, dont l'envie et l'ambition ne sont pas feintes.
Il faut dire que le sport occupe une place à part dans la vie de ce compétiteur né. "J'ai toujours fait beaucoup de sport. Quand je n'en fais pas, c'est compliqué. Après le premier confinement, comme on n'a pas pu reprendre le hand (il évolue désormais à Villefranche-sur-Mer), je me suis mis à fond dans le padel, avec l'objectif d'intégrer le top 150 français." 194e à l'heure du gel des classements, celui qui est aussi un ancien tennisman de bon niveau et membre de l'équipe de padel de la police ne compte pas s'arrêter là. "On a pas mal de projets avec l'ASSP, dont je fais partie du bureau depuis 3 ans. On essaie de redynamiser un peu tout ça et le but est de se retrouver au sein de la police par le sport, car c'est aussi un bon moyen d'intégration."
Publié le
Par Romain Chardan