Si Jak !*

Alors que le Rolex Monte-Carlo Masters débutait, la salle Gaston Médecin et l'AS Monaco taekwondo accueillaient les championnats de France seniors de taekwondo. Plus 300 compétiteurs étaient présents, auxquels il faut ajouter les 32 cadets venus disputer la Coupe Prince Albert II.
Les sports de combat se suivent et ne se ressemblent pas sur l'habituel parquet de la salle Gaston Médecin. Après le judo en décembre, l'escrime en février, c'est au tour du taekwondo de venir prendre place sur l'habituelle zone de jeu de la Roca Team. Et dès lors que l'on entre dans l'enceinte sportive monégasque, le spectacle ne trompe pas. Dobok (le kimono des taekwondoïstes) sur le dos, plastron en place, casque vissé sur la tête, protections aux tibias et sur les avant-bras, les coups de pieds abreuvent les spectateurs réunis, nombreux, en tribunes. Il faut dire que pour ce week-end d'avril, il y a du lourd sur les aires de combat.
Car, si ce sont les championnats de France seniors, et que les meilleurs Français sont bien évidemment présents, ce qui motive forcément à venir, ils sont aussi qualificatifs pour les championnats d'Europe. De quoi décupler la motivation des compétiteurs, comme l'explique Stéphane Mannino, président de l'AS Monaco Taekwondo, qui accueille la manifestation. "On a eu de très beaux combats. On a vu diverses choses, et comme le disait le directeur technique national français, Patrick Rosso, ce qu'on attend de voir dans un championnat de France, ce sont des anciens qui confirment, ce qu'on a vu notamment chez les filles, et des jeunes qui viennent bousculer les anciens. Et à ce niveau-là, on a eu des jeunes qui les ont fortement bousculés. Tous les ingrédients étaient réunis."
Un week-end,deux compétitions
Avant chaque combat, le même rituel. L'arbitre contrôle les équipements des combattants. Plastron, casque. Chacun met un coup (léger) dans le plastron et le casque de son adversaire. Si le matériel fonctionne, l'écran de contrôle réagit. Le combat peut alors commencer. Les entraîneurs sont installés chacun dans un coin, derrière un box. Un camp bleu, l'autre rouge. Dès le signal donné par l'arbitre, les deux combattants démarrent. Observation, d'abord, puis premier assaut. Les feintes viennent se mixer aux coups portés. Si l'essentiel se fait avec les jambes pour asséner des coups de pied, les poings peuvent eux aussi marquer des points. Cela donne d'ailleurs lieu à de beaux enchaînements de part et d'autre des aires de combats.
Elles sont au nombre de six dans la salle Gaston Médecin. Et pour cause, ces championnats de France seniors élite regroupent plus de 300 compétiteurs, répartis en huit catégories, chez les hommes comme chez les femmes. "Nous avons ici l'élite française", glisse d'ailleurs Denis Odjo, président de la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées (FFTDA). "Nous sommes très heureux d'avoir pu réaliser ces championnats ici. Ce n'est pas la première fois que nous venons et nous avons aussi organisé plusieurs manifestations expérimentales, comme avec le plastron électronique", précise le boss du taekwondo français. Et des taekwondoïstes d'élite, il y en avait dans tous les coins.
Au hasard, Magda Wiet-Henin (-62 kg) ou Yoann Miangué (+ 87kg). La jeune femme de bientôt 23 ans a signé son 4e titre de championne de France seniors, histoire d'étoffer un palmarès déjà bien garni (championne du monde juniors, vice-championne d'Europe 2016). De son côté, le solide gaillard (médaillé d'or aux JOJ en 2014) a signé un deuxième titre consécutif. Deux athlètes qui ont, au passage, glané leur sélection pour les championnats d'Europe qui ont eu lieu quelques semaines plus tard, à Kazan (Russie). Mais en parallèle de ces championnats de France élite seniors, une autre compétition avait lieu. Une compétition qui pourrait s'avérer être un nouveau test effectué en Principauté, comme cela a déjà été le cas par le passé, comme le disait précédemment Denis Odjo.