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A Paris, le Monaco Rugby Sevens veut écrire son Histoire

In Extenso Supersevens – Invitée à participer à la nouvelle compétition, l’équipe entraînée par Jérémy Aicardi a remporté deux des trois étapes estivales. Prochaine étape à gravir pour le Monaco Rugby Sevens, et non des moindres : la grande finale à La Défense Arena Paris, ce samedi.

IIs se sont fait peur, mais ont su renverser la tendance. Après une sortie prématurée à Aix-en-Provence (7es) le 14 août dernier, les Monégasques, invités pour la deuxième édition de l’In Extenso Supersevens, se sont complètement transformés, écrasant leurs adversaires pour finalement remporter deux étapes en une semaine. D’abord à Toulouse le 21 août (33-12 contre les Barbarians français), puis à La Rochelle le 28 août en balayant le RC Toulon (29-7).

Une performance qui a créé la surprise jusqu’au sein même du Monaco Rugby Sevens (MR7s), une entité bâtie il y a seulement deux ans. « J’étais confiant pour terminer dans le Top 8 et assurer notre qualification pour la grande finale parisienne, mais je n’imaginais pas qu’on gagnerait deux tournois », confie Jérémy Aicardi. Selon l’entraîneur monégasque, les victoires résultent de l’investissement de tout un club.

Une équipe cosmopolite

« Le sérieux des joueurs à l’entraînement, l’importance accordée à la nutrition et au repos, le travail médical mais également l’encadrement réalisé par le staff… C’est cet effort collectif qui nous a fait triompher », affirme-t-il fièrement. Managée par l’ancien demi d’ouverture du XV de France Frédéric Michalak, l’équipe de la Principauté a terminé première en nombre d’essais inscrits à La Rochelle (16). « On a réussi à marquer rapidement sur chaque ‘turn-over’. On récupère le ballon, on marque. En un contre un, nos joueurs étaient imbattables », place Jérémy Aicardi au moment d’évoquer les forces de sa spectaculaire formation.

L’ingrédient miracle pour une réussite certaine ? Un effectif savamment construit et des rugbymen étrangers de talent. Pour chaque tournoi, le MR7s était composé de 25 joueurs, dont une dizaine évoluant en France, en Australie ou encore en Afrique du Sud, comme Cecil Afrika, meilleur joueur du monde de rugby à sept en 2011 d’après World Rugby et véritable métronome monégasque cet été.

Des pointures pour décrocher le titre

Après avoir entraîné la sélection nationale belge pendant un peu plus de cinq mois en 2019, Jérémy Aicardi avait fait appel à trois de ses anciens talents du Plat pays : Charles Reynaert, Gaspard Lalli et Ryan Godsmark. « Ils ont gagné le championnat d’Europe, j’ai voulu récompenser leur investissement. Notamment Gaspard, qui se bat depuis longtemps pour le développement du rugby à VII en Belgique », glisse l’ancien sélectionneur. Des trois Belges, seul Gaspard Lalli a été retenu dans le groupe de 16 joueurs appelés à disputer la finale de l’In Extenso Supersevens, ce samedi à La Défense Arena de Paris.

Les sélectionnés (voir liste ci-contre) ont posé pied en Principauté le 8 novembre et aussitôt débuté leur préparation. Hier soir, ils se sont entraînés au Stade Prince Héréditaire Jacques en présence de quelques jeunes licenciés de l’AS Monaco Rugby. Zeba Traoré, le préparateur physique du MR7s, s’assure de leur montée en puissance jusqu’au coup d’envoi du quart de finale contre La Rochelle. Parmi les nouvelles têtes, on compte Branden Holder, Harry McNulty, l’international français Paulin Riva et Daniel Norton. L’Anglais, en plus d’avoir des jambes de feu, est une légende de la discipline. Du haut de ses 354 essais en 459 rencontres, il est le meilleur marqueur des World Series.

Bassirou Deme, Kassoum Deme et Kader Ouedraogo, trois joueurs du Burkina-Faso, ont été invités pour prendre de l’expérience au contact de valeurs sûres du rugby à sept. Ils ne pouvaient rêver de mieux ! Le MR7s s’est bien renforcé pour succéder au Racing 92 au palmarès de l’In Extenso Supersevens. La formation monégasque devra se défaire des écuries du Top 14 (Section Paloise, RC Toulon, Clermont, Racing 92, Biarritz) et des Barbarians français. Trois matches les séparent du titre. Et un sacre ne relèverait plus de la surprise.

Jérémie Bernigole-Stroh

 

Publié le 02 Déc. 09:04